Les Annales d'Ogmios (2/3)

Publié le par orykleus

Orykleus---Ogmios.jpgMon sommeil dura jusqu'au règne des Tétrarques de l'Empire Romain.

Je découvrais une Gaule toute différente de celle que j'avais laissé. C'est dans cette Gaule Romaine que je cherchais la trace du Sanctuaire du Couchant. J'appris bien vite que nos alliés humains -les druides- avaient été chassés par Rome hors des villes, et persécutés par le chrisme, symbole de la nouvelle religion. Cependant, je ne désespérais pas de retrouver les miens.

 

C'est ainsi que je voyageai vers le royaume du Danemark, de l'autre côté des limes du Rhin. Découvrant pour la première fois les terres draconiques de Fafnir, je rencontrais de nombreux effets-dragons assez semblables à ceux du Sanctuaire celte. Je fini par rencontrer Baldr, un poète frison, Eolim. Grâce à lui, j'appris ce qui était advenu. Nous devînmes très proches lui et moi: ce furent les prémisses de la Fraternité de la Rédemption.

 

Orykleus---Ragnarok.jpgNous recevions des nouvelles du Nord. Très près de la Couronne Boréale, la guerre faisait rage entre les Fomors et l'Asgard. Il nous fallait venir en aide à nos frères.

Le Ragnarök avait commencé.

Peut-être même était-ce la redite des malheurs de la cité perdue d'Hyperborée.

 

Dans cette lutte, les Anamorphes Selenim nous harcelaient avec le soutien des Daïmon venus du continent d'Hadès, ces sombres créatures d'Orichalque.

La lutte était enragée, par delà Bifrost, entre leur Utgard et les territoires Ases. Nous tombions les uns après les autres.

 

beowulf_grendel.jpgLors d'une mission de sauvetage, j’eus dû retenir nos ennemis pour offrir une chance de fuite à mes compagnons. Face à moi, un sombre séléné orichalquien de l'armée d'Utgard me meurtrissait profondément de son Anté-Ka et des pouvoirs annihilateurs de sa créature honnie. Je senti la morsure du Khaïba me gangréner avec une virulence extrême.

Déterminé à ne pas céder, je sacrifiai la plus grande partie de ma Sapience, et perdit l'usage de la Magie.

 

Privé de science occulte, je luttais de toute l'influence de mon savoir-faire de guerrier, et parvint à piéger l'ennemi, le temps de me replier moi-même.

 

Nous avions compris. La guerre du Ragnarök était perdue d'avance. Nous ne ferions pas une nouvelle victoire contre les fomors. Il n'y aurait plus de "bataille de Mag Tured".

 

Mycenes.jpgJe décidais donc de quitter ces terres, à la frontière de l'Astral en perdition, et mon drakkar me porta aux lieux où ma conscience s'était éveillée, pour y prendre repos.

Mycènes n'était que ruines. Athènes était elle-même complètement changée par les destructions orchestrées par l’Église. Je compris que l'avenir me demeurerait impénétrable si je ne comprenais pas la nouvelle religion. J'étudiai ainsi le message des évangiles canons et celui des apocryphes gnostiques. Je me rendis à Éphèse pour résoudre les énigmes des premiers martyrs, et découvris avec étonnement une concorde de paix entre humains et immortels. Un message secret: la Kabbale. Fatigué de cette longue incarnation, je rejoignais ma Stase, décidé à revenir lorsque le savoir serait mûr.

 

Byzance.jpgJe me trouvais maintenant éveillé dans la grande Byzance. Émerveillé par la magnificence de cette cité des savoirs, je pris part à la découverte de la Kabbale, ses structures, ses concepts, ses réalités élémentaires. J'appris à en percevoir les créatures, à les invoquer, à les respecter, à les honorer, et pour certaines, à les commander. Byzance est pour moi synonyme de piété et de quiétude. Quand on me parle de la Cité des Vertiges, je ne vois que Byzance, et cela suffit à m'apaiser, à me transcender de tout mon Pentacle.

 

Fort-cathare.jpgJe rencontrais l'Arcane du Bateleur, et décidais de suivre ses enseignements. Je découvrais la Voie Prométhéenne. Décidé à bâtir un monde à l'image des enseignements véritable du Christ, je suivi les Parfaits jusqu'en terre albigeoise. On me révéla l'existence de la plus pure des merveilles jamais créées de mains immortelles: le Graal. Ce Graal, ce Sangréal, était dès lors devenu ma Quête.

 

croisade-albigeoise.jpgLa croisade des templiers et de la papauté contre nous autres ne se fit pas attendre. La guerre faisait rage, encore une fois, contre les porteurs d'Orichalque honni. On prétendait même qu'ils avaient en leur possession la Lance de Longinius. Certains, autour du Prince du I se réfugièrent à Montségur, convaincus d'y tenir contre le siège des croisés, quant à moi, je tentais de relever un front à Albi. Nous avions repris la cité de Cordes. L'espoir était grand de détourner l'attention du Bâton, donnant du temps au Pagad pour contre-attaquer.

 

La contre-attaque n'eut jamais lieu. Montségur tomba. Le Prince disparu. Albi était forte de milliers d'hommes en arme, dont beaucoup de Manteaux Noirs du Temple. La terreur était à nos portes. La résistance était vaine, la victoire impossible. Déterminé à lancer un message aux templiers, je m'infiltrai seul dans la place forte de Carcassonne pour emporter avec moi ne fusse qu'un seul Manteau Rouge.

 

incendie-a-Carcassonne.jpgArrivant en un lieu stratégique de leurs quartiers, j'invoquai Kamaël, le Démon des Destructions d'Aresh. Il exigea pour prix de son ravage ma propre servitude éternelle à son égard. Mon Pentacle si souffrant de la perte de tous les miens sous les coups du Bâton, et ma passion farouche pour la guerre était telle que je ne pû qu’acquiescer, sans comprendre qu'ainsi, je m'interdisai le Graal...

 

Phenix-melancolique.jpgCe fut une nuit d'incendie, et même plus encore. Toute la force des éléments se déchaîna sur la place forte du Bâton, réduisant à néant leur armée, comme si Légion lui-même avait frappé la ville. Pour ma part, le traumatisme était immense. Je décidai de me retirer en Stase pour quelques siècles, avec un vain espoir que les choses auraient changées.

Publié dans Annales & Chroniques

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